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Incarne un orphelin, un assassin, un dealer ou n'importe qui, avec un esprit animal, et arpente les rues de Vénise.
 
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 Erinaë (Terminée)

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Erinaë

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MessageSujet: Erinaë (Terminée)   Erinaë (Terminée) EmptyDim 11 Avr - 1:07

Personnage -


Erinaë...
Un nom sans signification, mais pas sans originalité. Elle aime ce nom simple. Pas d'ambiguités, pas de faux semblants. Vous pouvez imaginer ce que vous voulez dessus, elle ne vous dira pas le contraire. Elle aime juste comment ça sonne. Elle trouve que ça a comme une dimension mystique. Et personne ne sait d'ou il vient, ce nom. Personne, même pas elle.

14 ans
Un age comme un autre. La jeunesse sans la débauche. La vitalité mais pas l'irréfléchi. Cet age qui lui permet encore de rêver sans se faire d'illusions, cet age aussi qui lui souffle qu'elle peut enfin faire ce qu'elle veut, bien que ça ne soit pas nouveau. Cet age qui semble lui souffler des mots de vie, des mots d'énergie.

Chat
Oui, un chat. Quand ses contours se floutent pour devenir animaux, c'est un chat couleur de cendre que vous pouvez admirer ; de la même couleur que ses cheveux sous sa forme humaine. Une belle couleur. Et quand ses muscles fins jouent sous sa robe de feu mort, son pelage ondule, se parant de reflets couleur de ciel d'hiver. Et ses yeux, ses yeux profonds et un peu tristes, du même vert-de-gris que sous sa forme humaine, mais avec plus de brillance et l'éclat plus farouche. Et ses pupilles noires fixant un point quelque part à l'horizon, des plus mystérieux. On dirait toujours qu'elle regarde ailleurs que celui ou celle a qui elle parle.

Chat ni trop grand, ni trop petit. A l'air assez méchant pour qu'on se dise que ce n'est pas un chat normal, à l'air assez gentil pour ne pas faire fuir les autres. A l'air si innocent, sur ses pattes fines et agiles, avec sa longue queue au vague pinceau en bout qui lui sert de balancier. Egalement très utile pour narguer les gens. Sa légèreté n'a d'égal que son silence, mais ne vous y trompez pas. La force tranquille est masquée mais bien réélle.

Humaine
Sous sa forme humaine, elle est plutot belle. Non pas de cette beauté qu'arborent les mannequins, avec forte poitrine, cheveux blonds et cils de six pieds de long. Non, un autre genre de beauté. La beauté qu'éveille le mystère, le mystère qui éveille une brulante curiosité. Ses cheveux cendrés mi longs, aux mèches vaguement raides, on ne peut pas dire qu'elle s'en occupe beaucoup. Ils tombent un peu n'importe comment, le long de son visage et sur son cou. Ses yeux vaguement rêveurs à la pupille aux reflets fous cachent bien leur jeu. Ils cachent la reflexion au fond de leur iris vert de gris terne, ils cachent la malice au fond de leurs reflets étincelants sous la lumière des réverbères nocturnes. Son nez est plutot petit et discret, bien dessiné. Certains le diraient mignon. Sa bouche ne sourit vraiment que rarement, mais elle n'est pas triste non plus. Juste songeuse. Et quand elle sourit, c'est d'un air beaucoup amène qu'on pourrait s'y attendre. Elle ne peut empêcher ses expressions d'être moqueuses, parfois.

Sinon, on pourrait la qualifier de mince, ou même de maigre. Tout dépend du point de vue. Dénutrition ou carrure naturelle ? Un peu des deux, mais ça ne lui pose pas de problèmes. Elle est bien à l'aise comme ça. Son cou fin est posé sur des épaules peu larges. Il n'y a pas la moindre trace de graisse sous sa peau pale. Oui, pale. Elle aurait beau rester au soleil pendant des heures, elle resterait probablement ainsi. Par contre, elle est assez grande pour son age. Ce doit être à cause de ses os plutot fins. Non pas qu'elle soit fragile comme on pourrait le croire en la voyant errer ainsi. Elle est fine mais solide. Elle n'as peut être pas de gros muscules mais elle sait utiliser au mieux ses capacités physiques. Elle se connait bien.

Les vêtements qu'elle porte sont, le plus souvent, assez débraillés, et jamais bien épais. Elle semble ne pas craindre le froid, ou savoir l'ignorer avec brillo, pour ainsi passer son temps en débardeurs laches et en jupes tombant de travers. On ne peut pas dire que ce soient des haillons, ses habits ne sont pas bourrés de trous, mais on ne peut pas dire que ceux qu'elle met son à sa taille, ça non. Ni vraiment originaux. Le plus souvent unis, passe partout. Discret, en un mot. Et elle se promène tout le temps pied nus. Elle ne craint pas les épines ou les trottoirs burlants. Des pieds délicats, pas trop grands, pas minuscules à en tourner au ridicule. Juste des pieds agiles qui peuvent courir sans se casser la figure.

Clan
Complètement à l'Ouest What a Face



Erinaë (Terminée) Sparateurx



Caractérielle
Erinaë. L'ombre et la lumière. Un mariage des plus incongrus, parfaitement réalisé en son cas.

Erinaë. Elle a l'air si innofensive, avec ses yeux innocents et rêveurs, sa carrure d'apparence faible, ses cheveux en bataille et ses vêtements débraillés ! Elle a l'air si vulnérable ! Elle se perche ainsi, sur les toits, sur les clochers, elle dort sous les ponts, sous les porches abandonnés. Existence vagabonde adorée par son ame infidèle. Elle peut rester des heures durant, à regarder le coucher de soleil à l'horizon, vers le large, là ou la mer dévoile la courbe de la Terre dans son infinie et inatteignable grandeur ! Elle peut rester perchée, des heures durant, ses yeux reflétant les dernières lueurs rougeyantes du couchant, comme le sang qu'elle a très bien pu faire couler un peu plus tot ? Elle peut rester marcher sur les places désertes battues par les vents et la grêle, avec pour seule protections ses vêtements laches battants -on se demande comment ils tiennent sur son frêle corps- elle peut rester ainsi les cheveux trempés par l'orage, le corps baigné par l'ombre des nuages noirs troublés par l'éclat de rares et faibles éclairs. Elle peut rêver devant la lune ronde souriante, perchée sur un poteau électrique comme si il s'agissait d'un confortable et sécuritaire fauteuil.

Mais en présence d'autres gens, ou même à certains moments totalements indéfinis -O oui, elle est changeante- son comportement se modifie presque radicalement. Ou plutot ses pensées. Ses yeux et ses vêtements restent les mêmes, mais au fond d'elle brule une joie malsaine ! Oh oui, elle peut être mesquine et manipulatrice, avec son apparene d'ange déchu et vaguement pommé. Et elle est joueuse aussi, elle joue. Elle se joue des gens, des humains. Elle s'en fiche, elle n'a de comptes à rendre à personne. Pas de parents pour l'embêter, pas de frères et soeurs dont il faudrait s'occuper ou qui garderaient un oeil dérangeant sur elle. Simplement un violent désir d'indépendance. Et également un désir de prouver ce qu'elle vaut, sans pour autant se faire remarquer jusqu'à ce qu'une meute de gens en colère lui courre après pour lui faire payer tel ou tel méfait. Elle est joueuse mais pas bête, pas irréfléchie. Stratège et calculatrice pour arriver à ses fins, même quand il s'agit de voler une orange. Mais ça, c'est anodin, elle le fait tous les jours. Parfois même sous le nez des commercants, qui ne s'en apercoivent que trop tard. Parfois plus discrètement. Mais ça, c'est rien. Mais vous n'avez pas vu, le couteau toujours caché dans sa manche ou dans sa ceinture ? Elle n'aura pas de pitié à s'en servir si on essaie de la faire chier. Sous couvert de bons sentiments, elle a une part non négligeable d'égoisme. Si elle est réfléchie, elle ragera toujours de ne pas parvenir à ses fins. Elle déteste perdre, surtout devant quelqu'un, ou pour quelqu'un. Elle ne rechignera pas à accomplir un ou deux petits boulots louches, mais tout dépend des termes du contrat. Elle ne perdra jamais son honneur pour quelques actions obscènes récompensées par quelques minables pièces. Elle préfère être pauvre mais fière, que riche et sans honneur. Elle n'a pas besoin d'être riche pour vivre. Elle n'a jamais gouté au luxe d'un repas chaud ou d'un lit moelleux. Ca ne l'interesse pas. C'est bien plus excitant de voler sa nourriture, et bien plus une preuve de courage que de camper dans les quartiers mals famés et les usines désaffectées !

Oui, elle a déjà tué, par deux fois. Des humains sans importance, des anonymes, des obstacls trop larges sur sa route. Elle court si vite, que ça soit animale ou humaine, que la police est bien incapable de la rattraper, et elle a tant grandi dans la rue qu'elle en connait les moindre recoins, et les flics ne connaissent pas la moitié de ses cachettes. Elle est maitresse de sa vie, de ses envies, des terres sur lesquelles elle erre. Elle s'en fout des autres, des autres gamins des rues comme elle. Elle est persuadée qu'ils ne sont pas dangereux, dans son idéalisme vague de supériorité. Bien sur, elle se leurre, mais allez la détromper la dessus.... Et elle s'en fout royalement de tout, en fait. Pour elle, la vie, sa vie, la vie des autres, ce n'est pas important. Elle ne tient à rien. Pas d'attaches, pas de famille, si elle meurt, ce sera surement au creux d'une ruelle, dans un bain de sang. Et elle s'en fout. Vivre heureuse et mourir jeune, ça ne la dérangerait pas.

La seule chose à laquelle elle tient vraiment, c'est l'animal qui dort au creux de son ame. Elle l'aime, elle l'adule. En fait, il lui fait un peu peur. Et elle se persuade qu'elle l'aime pour tenter d'éloigner cette peur. Et de lui lécher les bottes. Elle pense qu'il est méchant, alors elle essaie de l'aimer. Mais elle ne comprend rien à rien. En fait, le chat qui dort au creux de son ame, c'est lui qui est un peu effrayé, et en même temps il reflète l'ame rebelle d'Erinaë et tente de refuser l'effroi. Il a l'impression de ne pas pouvoir se libérer. Il est dominé, non pas par une compréhension mutuelle, mais pas une force brute et insensible qu'Erinaë exerce sur lui. Ca l'énerve, ça l'énerve, mais si il se rebelle, il a peur d'avoir mal, trop mal. Lui aussi est égoiste finalement, et un peu bête. Il a peur d'avoir mal, alors il préfère rester sage. Mais il est aussi hargneux, et quand Erinaë l'appelle, l'éveille, il ne manque pas de lui faire le plus mal possible en prenant possesion de son corps et de son ame. Il n'hésite pas à lui rendre la monnaie de sa pièce, et si elle parviens à rester chat sans perdre la raison, c'est uniquement qu'avec le temps, elle a acquis une étonnante faculté d'être dure au mal. Mais le chat, il aime bien être libéré, alors même si du même coup sa fait plaisir à Erinaë, il court aussi vite que son ame en trame de fond le souhaite, il saute sur les toits qu'elle a choisi. Par ce que malgré toute l'indépendance qu'il souhaite avoir, il ne peut pas se dissocier de l'ame de l'adolescente et lui reste indéfectiblement lié. Le chat est farouche et sauvage, et il emprunte viollement l'indépendance et l'impunité de la jeune fille.

Vous l'aurez compris, c'est un lien bien érange qui unissent ces deux esprits en une seule ame, et c'est une fille bien changeante à qui vous avez affaire. Si vous vous avisez d'oublier qu'elle est dangereuse, elle risquera de vous le rappeler d'une façon que vous n'apprécierez surement pas beaucoup.




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Historique
Post du dessous.


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Vous -

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Dernière édition par Erinaë le Dim 11 Avr - 22:05, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Erinaë (Terminée)   Erinaë (Terminée) EmptyDim 11 Avr - 19:13

Historique

Sa vie, c'est quoi ? Une suite logique de faits illogiques. Tout ça n'es pas très cohérent mais ce n'est pas grave, par ce qu'Erinaë est tout sauf cohérente. Je suppose que comme toute histoire d'un être vivant, celle-ci devra commencer par sa naissance. Et dans un loitain futur je l'espère, elle se terminera par sa mort. C'est comme ça et pas autrement. C'est une condamnation qui pèse sur tout être.

Mais nous n'y sommes pas, et commençons par le jour malheureux qui acueillit sa naissance. Une histoire dramatique, comme il en arrive tous les jours, et qui rentrent toujours dans les parties 'faits divers' des journaux du soir. Ces histoires malheureuses qui nous entourent, qui entourent nos vies et qui planent comme une menace au dessus de nos têtes innocentes. Ces histoires, elles peuvent arriver à tout le monde. Et dedans, il n'y a que des victimes. Erinaë en fut une, mais elle ne se considère bien évidemment pas comme telle. Après tout, sa vie ne s'est jamais passée autrement, et elle n'a jamais essayé de comparer. Sa naissance, donc. C'était un triste jour de pluie. La rue était pauvre, les déchets s'amoncelaient au sol. Les poubelles pas ramassées depuis belle lurette empestaient la mort. Les rats répandaient la rage depuis les égouts. Les chats se battaient jour et nuit dans un boucan infernal. Les habitants erraient, mal rasés, mal habillés, trainant avec eux une odeur tenanace d'alcool rance et de tabac. Les enfants en haillons, effarouchés, couraient se cacher derrière les ruines qui leur servaient de maison au moindrebruit suspect. Les femmes faisaient le trottoir, les hommes s'écroulaient ivres morts sous les porches écroulés. Les chiens errant avaient la gale accrochées à leur poils miteux. Et la dedans, il y avait ce que les gens appelaient un hopital. C'est qu'ils n'en avaient jamais vu. Ce n'était pas un hopital. C'était le nid de la mort. Les blouses des médecins étaient tachées de résidus du sang qu'ils n'avaient pas réussi à nettoyer, les couloirs étaient sales. Les courants d'air entraient par les fenêtres mal calfeutrées. Les robinets rouillés fuyaient, les portes s'ouvraient en grincant. On pouvait croiser des fous dans n'importe quel couloir. Ce lieu n'était pas plus sécuritaire qu'un autre. Et la, une pauvre jeune femme maigre à en faire pleurer, pale comme un fantome, avait mis au monde une petite fille sous le regard attendri de médecins incompétents qui ne pouvaient qu'admirer le miracle de la vie.

La jeune femme n'eut que le temps de prononcer le nom de la petite fille avant que la mort ne l'emporte loin, si loin. Alors quoi ? Qu'allaient-ils faire de cet enfant ? Ce qu'on fait avec les enfants qui n'ont plus de parents : la mettre à l'orphelinat. Elle grandit entre les murs gris de l'établissement austère. Elle grandit au gré d'une vie ennuyante. Une vie qui faisait pitié. Une vie qui donnait plutot envie de mourir. Elle a grandi au milieu des cris des bambins que leurs parents venaient abandonner, faute de moyens. Elle a grandi au milieu des pleurs des gamins affamés. Elle a grandi nourrie avec de la bouillie froide et insipide tout juste bonne à remplir son pauvre estomac. Elle a grandi habillée avec les étoffes grossièrement taillées par les madones qui deviaent s'occuper de cette tripotée de gosses qui savaient même pas ce qui leur arrivait. Au gré d'une routine éreintante d'ennui. Ils étaient tous enfermés, ils n'avaient pas le droit de sortir. Par ce que les nourrices avaient peur que dehors, les enfants se fassent attraper par les méchantes personnes. Les autorités bien sur. Les jeux qu'on leur proposait étaient si ennuyeux. C'étaient des cubes de bois terne et poussiéreux, des jeux de cartes dont il manquait la moitié des pièces, des cordes à sauter qui s'effilochaient tellement qu'on était sur de se casser la figure, et des ballons si dégonflées qu'on aurait di qu'une dizaine de trous les percait, pourtant tous invisibles. Erinaë a grandi au milieu de tout ça. Le soir, sous ses couvertures dans lesquelles elle s'attendait toujours à trouver des puces, elle regarait la lune et les toits qui se découpaient en ombre chinoise sur la nuit noire, par la fenêtre sans volets, et elle écoutait le bruit des chats errants qui se battaient dehors, les voix gaillardes et éraillées des hommes ivres et les hurlements de peur des femmes qui s'étaient avisées de sortir au milieu de cette populace malsaine. Elle savait ce qui se passait dehors. Il n'y avait pas besoin de sortir pour savoir. Il suffisait d'écouter ce que racontaient les nourrices, les enfants plus agés, et il suffisait de regarder par les fenêtres fermées, aux poignées trop hautes pour qu'on puisse les atteindre. Il lui arrivait d'apercevoir des gamins plus agés, dehors. Ils devaient sortir d'autres orphelinats. Par ce qu'a partir de 11 ans, l'orphelinat n'avait plus le droit de garder les enfants enfermés. Quand elle leur en parlait, sa bande de gosses était effrayée. Ils disaient qu'ils ne voulaient pas sortir, qu'ils ne survivraient pas à la moindre journée dans les rues, qu'ils mourraient de faim, de soif, de peur. Ils n'avaient aucun courage. C'étaient des lavettes, des lavettes au cerveau lavé. Elle n'avaient aucune curiosité pour le monde qui les entourait. Elles n'avaient jamais réfléchi à la notion même de liberté. C'était peut être mieux pour eux. Erinaë, elle, en revait toute les nuits, de cette liberté volée. Elle voulait voir le ciel autrement qu'a travers des carreaux sales, elle voulait sentir le vent qui agitait les feuilles des arbres sur son visage pale. Elle voulait sentir la fraicheur de la pluie et la texture de la terre. Toutes ces choses du monde dont elle avait été privée la faisaient rêver.

Et pendant ce temps là, c'était bien une sorte de haine qui grandissait dans son coeur. Une haine incontrolable envers les orphelins pleurant, faibles, une haine envers les vieilles folles qui les gardaient entre les murs de béton gris effrité. Une haine qui prenait progressivement une part trop important en son esprit, jusqu'à y trouver une nouvelle forme. La forme des chats errants qui se battaient la nuit sous les fenêtres closent. Mais ça, elle ne le savait pas. C'était vers ses dix ans, que sa personnalité a commencé à se dédoubler pour créer ces deux esprits presque indépendants qui y résidaient. Mais Erinaë ne se rendait pas compte. Elle était juste de plus en plus insupportable. Par ce qu'elle même ne supportait plus sa vie. C'était devenue, en quelque sorte, la terreur de l'orphelinat. C'est cliché, c'est exagéré, mais ce n'est pas loin de la vérité. Enervée et triste au fond, elle a commencé à voler les affaires de ses camarades d'infortune. A qui une énième couverture rêche, a qui un énième oreiller raide de crasse ; A qui un bol de soupe. Elle était si effrayante à se rebeller ainsi. Ses yeux prenaient un éclat méchant, menaçant, presque carnassier. Les enfants la prenaient pour un monstre, finalement, ils se demandaient pourquoi elle était devenue ainsi alors qu'avant elle était si calme, même les nourrices ne pouvaient rien faire. Par ce que tous étaient loin d'imaginer ce qui se tramait dans l'ame de la jeune fille. Et elle n'avait pas honte, elle n'avait pas peur, elle n'avait plus pitié. Dans son fol idéalisme elle pensait que ses actes étaient justes. Et se justifiait en riant ironiquement auprès des enfants assez téméraires pour lui demander pourquoi elle faisait ça, elle se justifait en disant 'Ca m'aide à vivre jusqu'à ce que je puisse rééellement vivre' et quand ils demandaient ce qu'elle voulait dire par la, elle répondait qu'elle pourrait enfin vivre quand elle sortirait de ce trou.

Et quand un an plus tard elle sortit du trou, elle était presque heureuse. Non. Euphorique. Une joie malsaine. Depuis qu'elle avait commencé ses méfaits dans l'orphelinat, on ne pouvait plus espérer la récupérer pour en faire quelque chose de bien. Dans la rue, elle apprit tout de suite à qui voulait bien l'entendre qu'elle n'était pas comme les autres. Qu'on lui devait le respect, sinon on se prenait un bon coup de pied là ou ça fait mal. Pendant ce temps, le chat dans son esprit grandissait toujours. Elle n'en avait pratiquement pas consience, quoique. Depuis qu'elle était sortie, elle sentait parfois, le soir, et quand les chats errants se battaient dehors, elle sentait parfois comme une pression sur son esprit. Comme si quelque chose demandait à se libérer. Comme une souffrance infime au creux de son ame. Mais elle s'en fichait, au contraire. Ses délits repartaient de plus belle. Et dans les rues sombres entourées de hauts batiments qui faisaient qu'on se sentait petits, minuscules, elle marchait d'un pas presque dansant, d'un pas arrogant, les yeux furetant de tous cotés, découvrant la moindre ruelle dans laquelle on ne pouvait pas passer bras écartés, les moindres trous, la moindre entrée de caves ou d'égouts dans lesquelles elle pouvait se dissimuler, les murs assez effrités pour y grimper, les portes dérobées, les escaliers branlants le long des murs moisissant d'humidité par lesquels on ouvait accéder aux toits, les maisons abandonnées aux fenêtres brisées dans lesquelles on pouvait se dissimuler.

Et la ou la ville était plus claire, plus limineuse, la ou les maisons étaient plus belles, plus propres, là ou les vitres brillaient sous le soleil et ou sur la place, une fontaine chantait gaiement au milieu du marché, là ou les gens bien habillés s'échangeant les nouvelles et marchendaient à grand renforts de cris aux voix portantes, elle y allait aussi, Erinaë. Parfois, les gens la regardaient, elle et ses vêtemements blanc sale tombant en plis le long de son corps maigre, reposant sur ses épaules frêles, elle et ses cheveux raides, couleur cendre, et ses yeux vert de gris qui semblaient si innocents. C'est qu'avec une ou deux années dans la rue – elle ne comptait plus le temps – elle avait découvert que si elle la connaissait, elle n'était pas la seule, et que c'était une guerre pour qui cacherait le mieux son jeu. Elle, elle se faufilait entre les gens, dans la foule bigarrée, se faufilait entre les jambes des gens, et s'était rare que l'on aperçoive sa main qui attrapait à quand une pomme, à quand un morceau de viande séchée sur l'étal du malheureux marchand qui avait été sa cible du jour. Elle n'avait pas d'inimitié particulière envers les machands, sauf ceux qui étaient gros et gras, et qui voulaient toujours plus d'argent pour être encore plus gros et gras. Ils faisaient leur bohneur sur le dos du malheur des autres. Elle détestait ça. Mais elle le faisait aussi.

Mais puis, ça devait être un jour de ses douze ans. Elle courait la nuit, les yeux tournés vers la lune rieuse. Elle était assise en haut du clocher d'une Eglise. La brise était froide. Ca devait être l'automne. On s'attendait presque à ce qu'il pleuve d'un instant à l'autre, pourtant il n'y avait pas un nuage dans le ciel noir. Il y avait des chats errants au ied du clocher. Décidément, il y en avait partout. Et comme en échos à leur cris de guerre, c'est comme un appel qui s'éleva dans l'ame d'Erinae. Elle connaissait cette sensation depuis quelques temps déjà. De plus en plus intense, de plus en plus perçante. De plus en plus souvent. Et ça devenait comme une drogue, elle ne l'aimait pas, c'était presque douloureux, mais elle en avait comme besoin, comme si c'était une partie indisociable de son être. Et cet appel, en même temps, l'effrayait, par ce qu'elle ne le cernait pas. Elle ne savait pas d'ou il venait. Comme si certaines de ses pensées cachées voulaient se libérer. Mais ce soir là, elle comprit que c'était bien plus que des pensées cachées. Ce soir là, elle essaya, encore une fois, de répondre à l'appel. Son ame emplie d'orgueil pensait que peut être il y avait une puissance qui s'y dissimulait. Et son ame avait une curiosité mordante envers ce qui l'appelait. Cette fierté aussi qui lui soufflait que si ça la rendait unique, c'était le mieux qui pouvait lui arriver. Alors, tentant d'emplir son coeur froid de tout son désir de voir enfin ces choses dissimulées se montrer, elle voulut de tout son coeur si elle en avait vraiment un, que la chose au fond de son crane se libère. Peut être que ça lui ferait moins mal. Et puis ça a réussit. Elle se transforma en chat. Une belle chatte cendre, put elle voir du coin de l'oeil, dans son pelage ébourrifé. Elle fut si surprise, sur le coup, qu'elle en redevint humaine. Pantelante, et honteusement apeurée. Elle refoula sa peur – elle ne voulait pas se laisser aller à la faiblesse. La peur n'était qu'un poids inutile à trainer. Et la compréhension n'effleurait pas son esprit borné. Mais maintenant, elle savait, au fond d'elle, ce qui se passait dans sa tête. Et elle en était sur que si elle savait controler cet appel, que ce soit elle qui appelle le chat et non le contraire, elle serait beaucoup plus forte. Mue par cette certitude, elle répondit à l'appel autant de fois qu'il se manifestait, avant que sa tête ne s'habitue assez aux rouages complexes de sa transformation. Cela lui prit bien un an pour éveiller toute seule le chat qui dormait dans son esprit, et pour qu'il ait assez peur pour obéir sagement.

Même si elle s'en fiche, il lui reste beaucoup de choses à apprendre sur elle même. Mais tout ce qu'elle sait, c'est que ce chat lui est bien utile, et bien beau, et elle est encore plus osée dans ses méfaits si c'est possible. Même si elle a compris qu'il y en avait d'autres comme elle bien que ça ne l'enchante pas. Elle ne sait même pas comment elle a saisit ça, un jour, comme ça. C'était comme un éclair de pensées, de ceux qui vous font vous écriez 'Mais Ciel, pourquoi n'y ai-je pas pensé avant !.
Je ne précise pas les deux marchands qu'elle a tués par ce qu'ils l'avaient repérée. Et en plus, elle vous dira que c'est si grisant d'être sous une forme animale ! Même si ça fait mal. Et depuis, presque toute les nuits, elle court sur les toits, humaine ou chat, elle bondit dans les escaliers, en haut des murs, elle se perche, innocente, insaisissable, elle file entre les pattes du danger par on ne sait quel infernal prodige, elle se cache dans les pires trous à rats, et elle s'en fout. Oui, cette fille se fout de tout, et c'est pas demain qu'elle va commencer à s'interesser à quelque chose. Non ?


Dernière édition par Erinaë le Dim 11 Avr - 22:33, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Erinaë (Terminée)   Erinaë (Terminée) EmptyDim 11 Avr - 21:45

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MessageSujet: Re: Erinaë (Terminée)   Erinaë (Terminée) EmptyDim 11 Avr - 22:39

    Ellemra ! Tout est parfaitement parfait I love you. Je te laisse jouer, amuse toi bien sur Street.
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MessageSujet: Re: Erinaë (Terminée)   Erinaë (Terminée) EmptyDim 11 Avr - 22:40

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*S'en va jouer plus vite que ça*
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MessageSujet: Re: Erinaë (Terminée)   Erinaë (Terminée) EmptyDim 11 Avr - 22:41

    Je laisse les autres membres t'accueillir, en espèrant que le forum décolle bien ;D.
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MessageSujet: Re: Erinaë (Terminée)   Erinaë (Terminée) EmptyDim 11 Avr - 23:09

Oui, j'espère aussi que le forum aura du succès. Le concept est vraiment génial I love you je vais tenter de faire un peu de pub de mon coté, je suppose que ça ne fera pas de mal ^^
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MessageSujet: Re: Erinaë (Terminée)   Erinaë (Terminée) EmptyDim 11 Avr - 23:22

    Ça sera même génial =D. Merci <3.
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MessageSujet: Re: Erinaë (Terminée)   Erinaë (Terminée) EmptyLun 12 Avr - 12:14

    Bienvenue sur Street ♥️
    Amuse toi bien ~
    -Pourquoi personne ne vient dans le clan du Sud D: *SORS*-
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Erinaë (Terminée)

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